Depuis peu, la nouvelle était tombée: Gackt enseignait ici. ça remontait à il y a un petit mois, pendant que Mao buvant un café racontait ses exploits avec un élève à un collègue à l'esprit plutôt lubrique. Le directeur était entré pour leur présenter un nouvel enseignant, que Mao n'avait d'abord pas regardé, continuant de raconter sa partie de jambes en l'air de la veille en détail à son collègue. Tout à coup, ce dernier avait pâlit et lui avait dit "Sensei, je crois qu'il y a un de vos ex..." Alors, Mao s'était retourné avec un grand sourire, avant de voir Gackt, là debout devant lui à quelques mètres. Son visage c'était alors décomposé en voyant le regard noir et le sourire sadique en coin du professeur de théâtre. A l'époque où ils étaient sortis ensembles, Mao avait à peine vingt trois ans, et Gackt de trois ans son aîné vingt six. Le jeune homme était d'abord sorti avec ce type par intérêt, pour se faire un peu plus connaître dans le milieu du porno. Puis aussi, parce qu'il fallait bien l'avouer, que Gackt avait un sacré coup de bite! ça avait d'ailleurs été l'un des seuls hommes à prendre ce cher Mao. L'un des seul à avoir son cul.

Au bout d'à peine quelques jours, tout deux avaient fait la une des magasines people, et une sex tape avait même été postée sur le net, où on pouvait distinctement les voir tout les deux dans leur intimité, et entendre des gémissement disons assez peu virils d'un Mao totalement soumis en levrette. Pas qu'il soit gêné qu'on le voit baiser... Si non, il n'aurait pas fait acteur porno. Mais tout de même... ça avait fait le buzz, et c'est tout ce qui comptait pour Mao à l'époque. Mais quelques temps plus tard, il y eut cette fameuse soirée. Gackt était rentré ivre mort, et c'était écroulé de sommeil sur le lit. Mao, qui quand à lui était totalement clean avait simplement taillé une pipe à l'un des meilleurs amis de Gackt qui en réalité fesait mine de dormir.

Il apprit seulement le lendemain que son homme avait tout vu, et c'était enfuit après une dispute plutôt violente, où ils en étaient venu aux mains. ça avait signé la fin de leur histoire... Depuis, Mao s'était toujours souvenu du regard noir de Gackt, qui lui avait pris le menton pour le regarder droit dans les yeux, et lui dire "Demain, dans deux mois, ou dans dix ans... Je me vengerai, Mao. Et tu le regrettera." Il avait ensuite pris ses valises, et était reparti dans son studio, qu'il avait eu la présence d'esprit de ne pas vendre.

Depuis ce jour là, l'eau était passée sous les ponts, et Mao avait quitté le porno depuis aujourd'hui deux ans, pour enseigner ici, en tant que prof d'éducation sexuelle. Il n'avait pas revu Gackt en vrai, en quasiment dix ans, seulement dans quelques films X. Il s'étaient dis que s'ils se revoyaient, ils en rigoleraient surement de cette aventure, et que Gackt lui pardonnerai... Mais quand il avait vu le sourire sadique de son ex, il avait simplement déglutit difficilement et il avait pâlit comme s'il avait vu un fantôme. Et là, il avait compris que le grand brun ne lui avait toujours pas pardonné, et qu'il comptait bien avoir sa vengeance.

Depuis, Mao ne sortait quasiment plus que pour donner des cours, dormait mal la nuit et verrouillait sa porte en coinçant carrément la poignée avec une chaise, au cas où Gackt entrerait. Il venait encore d'y penser, quand un élève lui avait demander s'il était vraiment sorti avec leur prof de théâtre autrefois, et s'ils étaient toujours potes. Mao, avec un sourire mal assuré, avait répondu que oui, ils étaient sortis ensembles mais qu'ils ne se parlaient plus pour une histoire de coucherie. On lui avait aussi demandé si Gackt avait été le premier à le prendre, et Mao avait répondu que oui. Pourquoi mentir?...

Le prof avait gentiment laissé ses élèves partir plus tôt aujourd'hui, juste pour rentrer rapidement chez lui, avant que Gackt ne finisse son cours. Rangeant ses affaires de manière pressée, il entendit la porte s'ouvrir dans un grincement sinistre, et des pas s'approcher. Pâlissant à l'extrême, il n'osa pas lever les yeux, lâchant bêtement ses papiers. Il n'avait pas besoin de regarder qui venait d'entrer. Il avait toujours le même parfum... Et Mao aurait reconnu ses pas entre miles. Tremblant légèrement, il finit par relever la tête, et le voir. D'une voix mal assurée à cause de la peur, il eut un sourire crispé avant de dire:

_Ga...Gackt?... bon dieu... T'as... T'as pas changé... Depuis dix... dix ans...