Jun Hwa n'aimait pas cette situation inconfortable. Il se sentait ridicule. A agir trop vite, n'importe comment, voilà ce qui arrive ! Pourtant, les rires étouffés dans son dos, plus tôt, l'avait plus amusé que vexé. Certainement qu'il voulait se rendre intéressant. Soit. Il y était dans le château d'Hello Kitty à présent. Et bien profondément, on ne sait où. Ses doigts s'amusèrent à effleurer les parois du labyrinthe. Les lumières murales teintaient l'immense pièce en un dégradé de bleu, de vert. C'était splendide. L'atmosphère inspirée la zenitude ; une atmosphère de détente. Ce pourquoi, Jun Hwa pût garder bien aisément son sang franc.

Il aperçut enfin une silhouette. La première depuis le début, il se sentit un peu moins seul dans ce cercle infernal. Plus il s'approchait, plus il captait un petit détail qui le guidait sur l'identité de cette personne. Le fessier, non ce n'est pas un pervers, mais ces fesses et ces hanchent appartenaient à une fille à coup sûr. D'autre part, en remontant ses yeux, on pouvait voir un débardeur kaki, éclaircit par la lumière verte des murs. Ce que portait Ryûko. Enfin, les cheveux en queue de cheval. Il n'y eut plus aucun doute. Ressemblance. Il accéléra encore le pas et déposa doucement sa main sur son épaule. La réaction se fut sans attendre, elle se recula précipitamment, les yeux ronds comme des billes : « Tu m'as fais peur ! Te rapproche pas comme ça, heureusement que j'ai pas eu le réflexe de t'envoyer valser dans le mur... Baka ! ».

- Moi aussi ça me fait plaisir de te retrouver Ryûko !, lança-t-il avec ironie.

Il rit. Elle était adorable, cet air faussement fâché lui faisait penser à la plus jeune, Hikari. Il hocha la tête. Cette dernière semblait se faire du soucis. Néanmoins, ce n'est pas un château de chaton qui allait engloutir le jeune homme, à jamais. Il suivit gentiment Ryûko, marchant à ses côtés. Ensemble, il devait retrouver la sortie. A deux, c'est toujours mieux. « Et en plus, t'as perdue le défis ! T'inquiète pas, je dirais à Hikari qu'on s'est fait un bisou. », fit elle avec une once de moquerie. Il l'avait presque oublier ça ! Pourtant c'était la cause première de son départ. Il devait alors un bisou à Ryûko. Il attrapa son épaule, y appuya et la fit pivoter dans son sens, face à face. Il se pencha doucement sur sa joue. Cependant, il oublia un léger détail : l'obscurité. Celle-ci faussa le sens des mesures. Jun Hwa voulut simplement atteindre sa joue, mais par une faute de calcul, il déposa ses lèvres sur les siennes. Avec délicatesse tout de même. Lorsqu'il se rendit compte de son mépris, il recula brusquement, secoua la tête, confus.

- C'est pas c'que tu crois !! J'voulais ... La joue ! Mais dans le noir ! J'te jure !

Il savait le caractère de Ryûko assez fort. Il était déjà difficile de l'approcher. Il avait réussit à se faire bien aimer et apprécier par la jeune femme et sa petite soeur. Ce pourquoi, un prtit stress le gagna rapidement, dans une terrible confusion. Parfait contraste avec son petit rictus au coin des lèvres : c'était assez drôle non ?

- Ne te méprends pas s'il te plait ! Je suis désolé !

Il continua la route, sans rien rajouter. Seulement, il ne mesurait pas la vitesse de ses pas, et distança son ami assez rapidement. Il voulu parler à nouveau, mais en se retournant, il pût apercevoir la belle brune non au loin. Il attendit, répétant sans cesse des excuses un peu lourde. Et comme pour contredire ces dernières, il glissa lentement sa main dans la sienne.

- On va se perdre sinon ..., dit-il légèrement timide.

Il ralentit le pas. Soudainement très calme. Ils marchèrent tout deux un moment avant de trouver la sortie. Une fois à la lumière du jour, il lâcha calmement sa main. Comme si le moment intime fut terminé. Hikari, elle, réussit tout de même à voir l'image de ces deux mains timidement liées. Elle se précipita dans les pattes de ses ainés, un sourire aux lèvres.

- Tu t'inquiétais ? Baka ! J'allais sortir, j'attendais juste d'attirer l'une de vous deux ~

Il rit. La blague. Jun Hwa glissa ses doigts dans les cheveux de la petite. Les caressa un moment et plia les genoux pour se mettre à sa haute. L'artiste murmura à l'oreille de sa cadette :

- J'lui ai fait son bisou ..., accompagné d'un signe "V" et de la langue tirée. Tu m'en fais un aussi ?

Il tendit sa joue, profitant un peu de la présence de la petite. Ses yeux toutefois se relevèrent vers la grande sœur...